La Presse de l'exposition d'Erick Derac
Les paysages d'Erick Derac
Naturels ou urbains, ses paysages ne constituent qu'un élément de base sur lequel se greffent d'étranges formes organiques, le résultat de grattages divers, « de toute une cuisine » qui transforme la pellicule photographique en lamelle de biologiste. Ses Paysages recomposés, ainsi qu'il les a intitulés, participent d'un curieux jeu du hasard, celui de la vie peut-être, qui infiltre l'image, la parasite, la colore - importance de ces couleurs saturées, électriques, séduisantes et vénéneuses. Cette réalité décalée, où se rejoignent univers familiers et folles proliférations formelles, ne résume pas à elle seule la pratique artistique de Derac. Se définissant comme «un photographe faisant de la peinture», faut-il s'étonner qu'il présente aussi de petits formats peints ? Des architectures géométriques, à la rigueur proche du néo-plasticisme, mais dont la facture peu soignée témoigne encore de ce sens élémentaire du jeu, d'hypothèses plastiques jamais achevées, selon le principe de la série. La recomposition, toujours recommencée. S.H.
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