17 septembre 2013

Figures et vague dessein...STRASBOURG Galerie No Smoking

STRASBOURG Galerie No SmokingFigures et vague dessein...

François Berthier et Jacqueline Desanti.  document remis
François Berthier et Jacqueline Desanti. document remis

Venus de Bretagne et de Corse, deux artistes exposent chez No Smoking. On y découvre les photos de François Berthier et les Figures envisagées de Jacqueline Desanti.

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Installé à Brest, François Berthier présente une série de photos rectangulaires de deux vues assemblées 4/5e pour l’une, 1/5e pour l’autre, image découpée et recomposée. La composition d’un cadrage parfait associe pour un Vague dessein le carrelage et la clôture d’une plage sous un ciel nuageux, à un petit pantin, dessin oublié sans doute. Par qui ? Pourquoi ? Sur la vague au loin, le dessein s’en est allé. Nostalgique, on croit se souvenir, et la banalité de la réalité est entrée en poésie. La couleur habille le sujet et comme l’écrit Jacques Stoll, critique d’art : « la couleur relaie les perspectives… leur donne du champ, les relance ». Paysage, série de garages, station-service que le nom Bosphore oriente avec humour, tous dans leur verticalité ordonnée, tous servent à « ouvrir l’esprit à l’idée du voyage ».
Née à Ajaccio, sociologue-urbaniste, seule sa sensibilité, pouvait porter Jacqueline Desanti à peindre des figures imaginaires à décrypter. Abandonnant la toile classique, elle fabrique son papier de divers formats, encollés et pliés. Sur ce support malléable qu’elle malaxe à pleines mains vont naître des lignes de force exploitées par la peinture acrylique donnant vie au visage toujours initié par les yeux et la bouche. De l’interaction entre papier humide et matière picturale émergeront par la couleur une image incertaine mais évocatrice. Un fond sombre envahit le format puis rose, gris, vert bronze, glissent par coulures suivant parfois les plis du papier. Les projections, les halos de lumière qu’une dernière couche d’huile fixera révèlent des personnages troublants et puis soudain on croit retrouver la blondeur de Marilyn Monroe. Certains s’arrêteront sur les petits carrés de couleur alignés verticalement qui stabilisent l’image. Sorte de signature proche de l’écriture informatique, c’est aussi une manière de marquer ses œuvres autrement.
Jusqu’au 21 septembre chez No Smoking, 19 rue Thiergarten. Tous les jours de 15 h à 19 h.
par Julie Carpentier, publiée le 14/09/2013

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