2 mars 2006

exposition Derac en Mars


a le plaisir de vous inviter à l'exposition :

[Paysages recomposés]

de


Découvert à st'art 2002 et présenté à l'exposition "chroniques urbaines "en septembre 2003,

Erick Derac n'est pas inconnu du public strasbourgeois.

Ses étranges photographies, paysages déconstruits et recomposés, n'ont de cesse de questionner le regard

par un jeu vivifiant et coloré d'accumulations-superpositions et transparences.

Le travail d'Erick Derac s'apparente plus à l'univers de la peinture qu'à celui de la photographie bien qu'il en utilise indéniablement les ressources .

«Erick Derac occupe parmi les jeunes artistes qui s’intéressent aujourd’hui au paysage urbain une place originale. À l’heure où les expériences de recréation de l’espace passent par des procédures numériques savantes qui tendent souvent à dissimuler les traces du travail, il se distingue au contraire par des montages plastiques dont les «sutures» et la matière sont visibles. Sa pratique chirurgicale de la photographie met à jour une réflexion sur l’espace, sur la façon de le représenter en deux dimensions, sur la perspective.»

Gabriel Bauret

Le vernissage aura lieu le vendredi 10 mars 2006
à partir de 18 heures, en présence de l' artiste.

L'exposition sera ouverte au public du 10 mars au 15 avril 2006

du mercredi au samedi de 15 à 19 h, ainsi

que sur rendez-vous.

Galerie No Smoking

19 rue thiergarten

67000 Strasbourg

Tél .03 69 57 00 66 et le 06 83 75 00 10.








A première vue, ce que nous donne à voir Erick Derac sont des photographies en couleur de paysages qui semblent tout droit tirés d'agrandissements numériques. Des interférences - presque des protubérances - de toutes sortes viennent perturber l'image que l'on pourrait qualifier d'originelle.

Il ne s'agit pas de tirages numériques. Toutes les images sont manipulées au laboratoire, sans la moindre intervention digitale, comme ultime ambiguïté.

Le travail d'Erick Derac porte en fait sur une certaine forme de recomposition du paysage qu'il qualifie de corrigé, de nouveau ou qu'il considère comme en chantier. La notation topographique renvoie à des questions d'échelle et d'étalonnage, à des bouleversements de perspective, bref à une recréation complète du paysage.

Autre paradoxe : l'artiste déconstruit ses images non par fragmentation territoriale, mais par recomposition et superposition d'éléments qui lui sont étrangers. La déconstruction s'opère par accumulations, par glissements de plans, jouant de façon déséquilibrée entre transparence et occultation, entre parasitage et intégration.

Les mêmes effets confrontatoires se retrouvent dans les quelques vidéos présentées dans l'exposition. Les séquences se succèdent sur un mode similaire, à la fois saccadé et harmonieux, troublant, dans un tout autre registre, la perception habituelle que peut se faire le spectateur d'une vidéo de paysage.

Bernard Marcelis, dans artpress n° 300


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