5 juin 2009

Exposition d'une artiste chinoise-Inquiétante JIN Shu










Inquiétante Jin Shu

Entre réalisme photographique et film d'horreur, la jeune Jin Shu navigue nonchalamment. Ses portraits inquiétants se sont arrêtés chez No Smoking.


Les Figures volées de Jin Shu.

STRASBOURG

« Ai-je peint un mort vivant, un vivant mort ? », s'interrogeait, effaré, un Nicolas de Staël dépassé par la logique de sa propre peinture. La même question hante le travail de Jin Shu, artiste chinoise, tout juste diplômée des Arts Déco de Strasbourg. Ses portraits, peints à l'huile sur de grands formats, débordent de réalisme, certains s'inscrivant dans un style proche de l'hyperréalisme qui en dit beaucoup sur sa maîtrise technique.
Mais jusque-là pas de quoi s'extasier. Il s'agirait plutôt d'un point de départ, d'une histoire au bord du fantastique dans laquelle Jin Shu s'apprête à nous entraîner. On sait bien que les scénarios d'horreur débutent toujours par les situations les plus anodines. Car bientôt, ces visages de jeunes garçons et jeunes filles basculeront dans un univers passablement dérangeant. Les regards se vident, comme repliés sur des visions intérieures faites d'épouvante. Les peaux prennent d'étranges couleurs ou motifs, et adoptent une texture toute animale : Jin Shu mêle à sa peinture ses cheveux découpés. Émerge alors, avec ce pelage, quelque chose du loup garou...
Humain ou animal ? Vivant ou zombie ? Le portrait chez Jin Shu ne révèle pas une réalité physique, mais pose des questions peu rassurantes, croise les genres, malmène les codes de la représentation et interroge ces corps jeunes, paradoxalement dissociés de toute trace de vie.
« Pour elle le beau et le laid n'existent pas. Ce qui l'intéresse, c'est une liberté formelle qui la plonge dans l'inquiétant... », résume Bertrand Rhinn, responsable de No Smoking, qui offre à la jeune artiste sa première exposition strasbourgeoise. On pourra également voir ses travaux à l'école des Arts Déco, lors de la traditionnelle exposition des diplômes - les 26, 27 et 28 juin. Ame sensible, s'abstenir.


S.H.

Jusqu'au 4 juillet, chez No Smoking, 19 rue Thiergarten. Du mercredi au samedi, de 14 h à 19 h.
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COMMUNIQUE de PRESSE

Je vous invite pour le vernissage de l'Exposition

De Jin SHU



Vernissage le jeudi 11juin à 18 heures

Exposition ouverte du 11 juin au 4 juillet 2009

du mercredi au samedi de 14 à 19h

COMMUNIQUE DE PRESSE

Shu Jin est diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg. La jeune artiste vient de Chine, où elle a suivi durant
quelques années une formation aux beaux arts.
Son travail récent est axé sur le portrait, de très grand format. Des portraits de personnes qu’elle côtoie ou rencontre au gré du hasard.La peinture est selon elle source de liberté. Dans ses œuvres, l’espace derrière les personnages est d’ailleurs souvent blanc, ou composé de formes géométriques, afin de représenter l’esprit infini de l’artiste.Elle réanime des tableaux sans vie, leur donne une âme, un sens. Contrairement à ses personnages, qu’elle rend aveugles en omettant de peindre leurs yeux.Toute la complexité et le paradoxe de son travail se situent ici. Elle fait de ses personnages des « non vivants », tout en rendant le tableau vivant. Ses œuvres sont peut être kitsch ou sont en phase de le devenir. L’art n’a en effet pas de norme. Le Beau et le Laid n’existent pas.
Hormis cette série de portraits de spectres, elle réalise d’autres travaux, plus conventionnels toujours autour du thème du portrait. .
Mais que sa peinture soit kitsch ou décalée, Shu Jin réussit à nous faire entrer dans son univers, où l’on suit (fuit ?) des regards inexistants.

Ses tableaux seront visible aux art décoratifs
les 26-27 et 28 juin lors de l'exposition

des diplômes de l'école

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