9 août 2011

Elise Barat (Paysages d'eau) et Ralf Weber (Shortcuts).

Bertrand Rhinn a le plaisir de vous inviter

au vernissage
vendredi 9 septembre 2011 à 18H

de l'exposition de

Elise Barat (Paysages d'eau) et Ralf Weber (Shortcuts).



Le travail d'Elise Barat s’articule autour de la nature et des effets de diffractions du réel causés par la lumière et les reflets sur l’eau.

Elle présente pour cette exposition des toiles issues des Paysages d'eau, toiles par le biais desquelles elle représente la nature dans son aspect insaisissable; une nature paisible et en constante mouvance. Pour ce faire, elle se concentre sur les reflets du réel dans l’eau, cherchant à « faire voler en éclat le réel ».

« L’eau est la source de son art », le motif est harmonieux, on a cette impression d'éphémère, d'atemporel. La touche est presque pointilliste, nerveuse, rapide, elle travaille l’immatériel et capture le réel de façon fragmentée, par le reflet. Néanmoins, les toiles ne sont pas pour autant dénuées de présence humaine. L’animal n’est jamais loin, la trainée laissée par le passage d'un oiseau perturbe la sérénité de l'eau créant des ondulations sur la surface, et apporte de ce fait un effet dynamique à la toile. Ses Paysages d'eau sont des tableaux miroirs d'un monde en mouvement par le biais desquels l'artiste nous interpelle, en perturbant nos repères de manière si délicate.

Il s’agit de fuir la réalité, de la voir autrement, de façon mélancolique et sereine, de traiter des « résurgences de la mélancolie en peinture ».

Pour cette exposition, Ralf Weber présente les œuvres sculptées de la série « Short Cuts » (raccourci en anglais), réalisées entre 2004 et 2009, qui sont conçues majoritairement à partir de blocs de granit dans lesquels il coupe de profonds sillons de surface. Le spectateur est confronté à ces formes énigmatiques à l'aspect antique qui dégagent de l'élégance, la main est comme attirée vers elles, dans l'optique d'appréhender cette matière fondamentalement tactile.

Il travaille sur ce qu'il appelle la « structure de surface », son répertoire de forme est varié, ce sont des formes synthétiques, dérivées des formes de bases, du cercle, du carré...À l'origine de la conception de l'œuvre, c'est en les retravaillant que Ralf Weber donne naissance à ces formes étranges, tantôt biomorphiques, tantôt à l'apparence plus rude.

Le sculpteur travaille la matière, joue avec la transparence, créant à certains moments des ouvertures par des explosions de matière. La lumière est un élément important, elle se reflète sur les surfaces d'aspect poli et passe à travers ces ouvertures chaotiques. Weber crée ainsi un dialogue entre ces divers éléments, entre les surfaces lisses et rugueuses, dialogue dans lequel on discerne une certaine tension inhérente à l'œuvre. Malgré leur aspect brusque et presque cassant, ses sculptures évoquent la légèreté, le mouvement, la fluidité alors que le matériau même de la pierre ou du granit se place aux antipodes de cela.

Les « raccourcis » de Weber sont finalement des œuvres énergiques et délicates, emplies d'une émotion singulière.

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