10 janvier 2014

est-ce ainsi que les hommes vivent


Bertrand Rhinn
a le plaisir de vous inviter

au vernissage de l'exposition
"Est-ce ainsi que les hommes vivent"


Un accrochage conçu à partir de la collection
de Germaine et Marcel BURG

Une exposition du 27 septembre au 12 octobre 2013
Vernissage le 27 septembre

de 18 à 21 heures
Exposition ouverte

du mercredi au samedi
de 14 à 18 heures
et tous les matins sur rendez-vous

 
A l'instar du poème d'Aragon, cette
phrase vide de ponctuation nous place automatiquement
dans le doute entre questionnement et constatation.
Ce sont les propositions des plasticiens photographes suivants :
Pilar ALBAJAR et Antonio ALTARRIBA – Lionel BAYOL-THEMINES - Jean-Baptiste CARHAIX – Collectif CORPS ETRANGER
Denis DARZACQ – Stephane DIREMSZIAN – Benjamin KIFFEL – Luciana LAMOTHE - Julien LESCOEUR - Edouard LEVE
Joyce PENELLE – Georges Tony STOLL – Pablo ZULETA-ZAHR,que nous vous invitons à suivre ou à découvrir.
Ces hommes et ces femmes sont des artistes qui recourent au faux
pour dire le vrai, ou qui - au contraire – renversent les codes culturels et sociaux pour nous faire
croire que nous sommes face à un simulacre alors qu'il s'agit seulement de notre quotidien halluciné.
Les photographies présentées nous parlent de la naissance, de la mort, du quotidien de la mémoire. A travers paraboles, métaphores, symboles et tropes ces images nous interpellent ou nous troublent, soit avec humour ou avec ironie, soit par la provocation ou l’étonnement.

Ainsi Lionel Bayol-Thémines (série « Orga-Muta ») partant du constat originel que les chemins croisés qu’étaient la sexualité et la reproduction, se décroisent aujourd’hui, pose la problématique que la continuité de l’espèce n’est plus dépendante de la sexualité entre homme et femme, mais liée à l’évolution de la science.Son autre série « Titanes Land », qui se déploie par le biais de plusieurs sous-séries dont « Keep Border » nous montre des personnes en symbiose avec leur masque. Ils forment comme une espèce à part évoluant dans un monde cohérent. Il nous faut comprendre que ce monde n’est pas tant une parade costumée, qu’un reflet déformé de notre réalité.Joyce Pernelle a passé de longues heures à assister à des opérations chirurgicales. Son œil a su tourner autour de l’acte chirurgical pour le transfigurer par l’acte photographique en des clairs-obscurs d’une grande plasticité. Attentive à la beauté du geste elle donne à ces opérations une véritable dimension de rituel destiné à redonner la vie.Dans leur série « Tyrannies » Pilar Albajar photographe et Antonio Altarriba écrivain, scénariste et chercheur dans le domaine de la relation du mot à l’image, posent un regard sans concession sur le pouvoir et la domination. Pour eux, la tyrannie est le plus grave fléau de l’humanité. Beaucoup plus grave que les maladies ou les catastrophes naturelles. Parce qu’elle provient de nous et c’est sur nous mêmes que nous l’exerçons, preuve insupportable mais indéniable que l’homme est un loup pour l’homme…Benjamin Kiffel détourne des publicités ou des vitrines de magasin pour en quelque sorte faire une critique poétique de la société de consommation et nous offre un voyage onirique dans les nuits des villes. Le travail de détournement utilise des éléments de la réalité et l’artiste se les approprie pour en faire autre chose.Les deux photos de Denis Darzacq des séries « Casques » et « Hyper » explorent chacune les relations singulières et maladroites entre les sujets désirants et libres et des espaces contraignants et coercitifs.Avec Jean-Baptiste Carhaix nous entrons dans la poétique de Barbie et le Mickey business.Ces deux univers, dont l’un est réservé généralement au monde des fillettes et l’autre à un public plus large en termes de genre et d’âge, mais non moins infantile, sont passés par la moulinette de l’artiste et confrontés aux scénarii de l’artiste à une autre réalité.
Face aux images d’Edouard Levé nous sommes encouragés à observer quelque chose dont le sens se dérobe toujours davantage et la lecture semble déroutante. L’artiste évoque une inquiétante étrangeté : ce soudain sentiment de première vue à l’égard de choses familières. Dans sa série « pornographie », les visages d’ordinaire lieux des passions, demeurent étrangement neutres ou inexpressifs quand ils sont visibles, comme dissociés du corps.
Georges Tony Stoll à propos de ses photographies nous dit « Je veux provoquer et stimuler. Je veux que mes images soient vues comme je les vois. Comme la reproduction de la mémoire inconsciente d’un objet, d’un corps, d’un lieu, d’un espace ou d’une pensée. La mémoire d’une accumulation de phénomènes pouvant brouiller la raison, et aussi l’absurdité de mécanismes qui produisent des tensions intolérables. Je veux faire resurgir ces caractères et les transformer en simple question. »
Les corps érodés de Stephane Diremszian allient la pierre et le corps. Si le corps a une mémoire à court terme, celle d’une vie vécue, la pierre traverse le temps et les âges. Elle dure plus que le temps d’une vie. Entre apparition et disparition l’artiste nous laisse le choix de définir ses images impermanentes. Quelles que soient les formes entr’aperçues le spectateur se trouve dans l’obligation de les considérer par l’œil et intérieurement par la pensée.


 




Nathalie REBA a la galerie


Bertrand Rhinn
a le plaisir de vous inviter

au vernissage de l'exposition
"la mécanique des corps "
de nathalie Reba


Un accrochage conçu dans le cadre de la Biennale internationale du Verre de Strasbourg

Exposition ouverte
Sur rendez vous jusquau 12 janvier 2014

du jeudi au samedi
entre 14 à 18 heures



Corps Liquides, solides ou gazeux,
Le travail de Nathalie Reba peut prendre des formes diverses évoluant principalement entre dessins, gravures et pâtes de verre. Nathalie dé-marche dans un espace spéculatif où le corps devient le lieu, la scène, l'outil à travers lequel s'expriment les états multiples d'une matière prodigieusement ambivalente. Enrichi d'une symbolique personnelle, ses productions se posent comme une réflexion sur le genre, l'identité et plus généralement, sur la nature de l'ordre établi.  


Heures   d'ouvertures de la galerie : du mercredi i au samedi de 14 à 18 H  et sur rendez-vous.
  Adresse : 19 rue thiergarten, 67000 Strasbourg- Tél. :03 88 32 60 83.
  Accès: à 3 min à pied de la gare de  Strasbourg •
  En tram lignes A/D arrêt Gare Centrale
  Parking; TGV Wodli ou Sainte Aurélie





 

© 2013 GALERIE NO SMOKING- © Bertrand RHINN 
Si vous ne pouvez pas visualiser les images de cette lettre d’information, cliquez ici pour voir cet email dans votre navigateur.
Ce message a été envoyé par un système automatisé. Vous ne pouvez pas y répondre.
Si vous souhaitez nous contacter, écrivez-nous à expo@galerie-nosmoking.com

+

17 septembre 2013

Figures et vague dessein...STRASBOURG Galerie No Smoking

STRASBOURG Galerie No SmokingFigures et vague dessein...

François Berthier et Jacqueline Desanti.  document remis
François Berthier et Jacqueline Desanti. document remis

Venus de Bretagne et de Corse, deux artistes exposent chez No Smoking. On y découvre les photos de François Berthier et les Figures envisagées de Jacqueline Desanti.

Tags







Notez l'article


Installé à Brest, François Berthier présente une série de photos rectangulaires de deux vues assemblées 4/5e pour l’une, 1/5e pour l’autre, image découpée et recomposée. La composition d’un cadrage parfait associe pour un Vague dessein le carrelage et la clôture d’une plage sous un ciel nuageux, à un petit pantin, dessin oublié sans doute. Par qui ? Pourquoi ? Sur la vague au loin, le dessein s’en est allé. Nostalgique, on croit se souvenir, et la banalité de la réalité est entrée en poésie. La couleur habille le sujet et comme l’écrit Jacques Stoll, critique d’art : « la couleur relaie les perspectives… leur donne du champ, les relance ». Paysage, série de garages, station-service que le nom Bosphore oriente avec humour, tous dans leur verticalité ordonnée, tous servent à « ouvrir l’esprit à l’idée du voyage ».
Née à Ajaccio, sociologue-urbaniste, seule sa sensibilité, pouvait porter Jacqueline Desanti à peindre des figures imaginaires à décrypter. Abandonnant la toile classique, elle fabrique son papier de divers formats, encollés et pliés. Sur ce support malléable qu’elle malaxe à pleines mains vont naître des lignes de force exploitées par la peinture acrylique donnant vie au visage toujours initié par les yeux et la bouche. De l’interaction entre papier humide et matière picturale émergeront par la couleur une image incertaine mais évocatrice. Un fond sombre envahit le format puis rose, gris, vert bronze, glissent par coulures suivant parfois les plis du papier. Les projections, les halos de lumière qu’une dernière couche d’huile fixera révèlent des personnages troublants et puis soudain on croit retrouver la blondeur de Marilyn Monroe. Certains s’arrêteront sur les petits carrés de couleur alignés verticalement qui stabilisent l’image. Sorte de signature proche de l’écriture informatique, c’est aussi une manière de marquer ses œuvres autrement.
Jusqu’au 21 septembre chez No Smoking, 19 rue Thiergarten. Tous les jours de 15 h à 19 h.
par Julie Carpentier, publiée le 14/09/2013

12 juin 2013

Dans la presse déchainé

3 février 2013

vidéo de START< 2012 foire d'art de strasbourg

CRYPTOGRAMME


Strasbourg  Exposition à la galerie No Smoking - StrasbourgNicolas Cochard et Vinca Schiffmann

Une œuvre de Vinca Schiffmann.  Document remis
Une œuvre de Vinca Schiffmann. Document remis

Nicolas Cochard a exposé à St’Art 2000 et 2002 et a reçu le prix du Ceaac en 2000. Vinca Schiffmann construit une œuvre d’un nouveau genre.


Sans appareil, Nicolas Cochard exploite les jeux d’ombre et de lumière venus d’une source lumineuse naturelle ou artificielle, c’est donc une impression directe que le papier révèle et chaque pièce est unique. Avec une réglette souple en PVC qu’il place différemment sur quatre carrés de papier, il s’approprie le réel instantanément et réalise une abstraction d’une grande pureté de lignes. Il y a parfois des surprises, des effets de hasard et le tri nécessaire des résultats s’impose. Intéressé par l’architecture, il construit auparavant des plans et des maquettes dont les orientations arrêteront le flux lumineux. Le temps d’exposition est sérieusement contrôlé pour obtenir des nuances et des dégradés.Les photogrammes de Nicolas Cochard s’intègrent parfaitement à l’installation d’objets chargés de sens et de textes indéchiffrables, réalisés en latex par Vinca Schiffmann.
Depuis plusieurs années, Vinca Schiffmann utilise le latex, matériau souple avec lequel elle écrit des mots, compose des phrases embrouillées, tricotées, illisibles, pour habiller des armatures métalliques. Sur une forme en grillage elle a réalisé trois coiffes totémiques, une armure moyenâgeuse, une robe de petit format agrémentée de brins de laine jaune safran, une sorte de chasuble parsemée de fragments de gaze blanche, un costume de la Renaissance et un château fort abstrait. Plasticienne, elle va de l’architecture à la couture, de l’écriture à la lecture, exposant ses œuvres originales depuis 1998, mais les grandes bandes de latex qu’elle a elle-même préparées ne livrent pas tous leurs secrets. Vinca, qui enseigne le stylisme, réalise des modèles uniques énigmatiques, des dessins et des sculptures-objets sur le thème du livre.
Galerie No Smoking, 19 rue Thiergarten 67000 Strasbourg, jusqu’au 25 janvier 2013 du mercredi au samedi de 14 h à 18 h et sur rendez-vous tous les matins (tram gare centrale), ✆ 03 88 32 60 83. www.galerie-nosmoking.com
par Julie Carpentier, publié le 20/01/2013 à 05:0

28 novembre 2012

Binoculers en novembre


Nadja Rüdebusch, ou Binoculers, est une artiste à part entière. Une musique minimaliste, des relents folk, une invitation au voyage dans un pays imaginaire, tout droit sorti d'un rêve. Voilà qui décrirait bien le personnage. Sa musique peut se voir comme une boîte à musique pop, un hymne au voyage, à travers le temps et les paysages. 
Celle-ci viendra nous présenter son premier album «every seaman's got a favourite spaceship» le jeudi 8 novembre à la Galerie No Smoking.
Organisé par Magie Noire, en partenariat avec la galerie No Smoking.

Strasbourg  Exposition à St’art au Wacken - StrasbourgOnze galeries strasbourgeoises

La galerie Nicole Buck est présente à St’art.  Photo DNA – Christian Lutz-Sorg
La galerie Nicole Buck est présente à St’art. Photo DNA – Christian Lutz-Sorg

St’art est la première foire d’art contemporain française hors Paris attirant bon nombre d’amateurs. Onze galeries strasbourgeoises y exposent.

1
2
3
4
5
Les 25 œuvres réalisées par de jeunes handicapés moteurs et mentaux de l’Arahm-Gallery sont dessinées sur radiographies puis photographiées pour en faire des sérigraphies sur plexiglas (lire DNA du 22-11 2012) Deux chevaux grandeur nature, décorés de motifs, montrent leur talent.
Restant fidèle à des artistes comme Tony Soulié et Vladimir Vélickovic, Nicole Buck défend l’art contemporain depuis 1986, ajoutant de nouveaux artistes comme François Weil qui anime la pierre et Marie-Amélie Germain dont les grands fusains font miroiter les cascades entre ombre et lumière. Depuis sept ans, Chantal Bamberger présente les œuvres de plasticiens internationaux comme Jan Voss, Bram Van Velde, mais propose aussi de jeunes artistes tels Boisadan, Anne Loubert et fréquente les foires.
Sur le stand de la galerie Brûlée, les talents sont divers : Philippe Dié met en scène des geishas tandis que Denis Jully a été honoré par le magazine Miroir de l’art pour ses paysages. Luciano et Ivan Zanoni offrent des végétaux et des animaux de qualité en fer forgé.
Pascale Froessel présente trois artistes : les femmes sensuelles et drôles de Simsa, les sculptures de Carole Herlaut mais la surprise est créée par Yves Siffer avec des peintures sous verre, d’une grande finesse.
Sur deux stands, Bertrand Gillig a réuni dessins, photographies, peintures d’artistes qui s’intéressent à l’architecture, au paysage et à l’usure du temps.
Seule femme, Ayline Olukman peint de nombreux paysages urbains américains. Directeur artistique de St’Art 2012, Yves Iffrig expose Jean-Pierre Bertrand qui, en 1999, participa à la Biennale de Venise ; il y ajoute les dessins de Marc Couturier, les photos de Patrick-Maître-Grand et les travaux de Pierre Savatier.
Depuis 1979, Mr Lacan, éditeur et galeriste, expose Combas, Tony Soulié et Corneille ainsi que les estampes de Raymond Waydelich et les œuvres du Lorrain Claude Weisbuch. La galerie l’Estampe fréquente les salons internationaux.

Grande variété

Dynamique, Radial Art contemporain fait qu’on y découvre une grande variété d’œuvres avec Lars Strandh, au coup de pinceau précis, Bernard Langenstein, photographe, qui transforme les balles d’ensilage en sujet architectural, Fredd Croizer aux monochromes qui accrochent la lumière et Till Augustin qui sculpte le verre.
Fréquentant les foires d’Art brut, Jean Pierre Ritsch-Fisch présente un cabinet de curiosités avec onze plasticiens dont Michel Nedjar, Jean-François Sanfourche et A.C.M habitués de la galerie. Ce sont trois sculpteurs qui occupent le stand de No Smoking. Tous font des assemblages ingénieux, tels Christian Miquel, Patrick Loréa aux objets en résine, Claude Lory qui, avec des fragments de bois de cagettes, monte une tour de Babel fragile et improbable.
ST’Art, parc des expositions au Wacken rens.www.st-art.fr ; ✆03 88 37 21 21 jusqu’au 26 novembre.
par Julie Carpentier, publié le 24/11/2012

24 septembre 2012

Marie-Odile Biry-Fétique présente sa peinture habitée par la couleur et la mémoire de glorieux prédécesseurs, tandis que Claude Lory surprend avec ses constructions en bois de cagettes


par Serge Hartmann, publié le 23/09/2012 à 05:00



  • partager

STRASBOURG Exposition chez No SmokingCagettes et couleurs !

Claude Lory dans ses architectures fragiles.   Photo DNA - MILAN SZYPURA
Claude Lory dans ses architectures fragiles. Photo DNA - MILAN SZYPURA




1
2
3
4
5
IL A ÉTÉ PENDANT UNE BONNE DIZAINE D’ANNÉES « neigiste » au Canada. Entendez par-là que Claude Lory sculptait d’énormes volumes en neige. « J’adorais cela. Le caractère éphémère de ces œuvres », explique-t-il, encore enthousiaste.
Il en reste un peu quelque chose dans ses sculptures réalisées en bois de cagettes d’une extrême fragilité. Pas vraiment éphémères, certes, mais pas vraiment faites pour durer non plus.
Utilisant le modèle du mirador, lourd en symboles, qu’il soumet ici à une folle prolifération, Claude Lory crée des constructions cheap, qui prennent leur élan du sol, atteignant parfois deux mètres de haut, quand elles ne se fixent pas au mur, telle une favela accrochée à sa colline. Une architecture de cartoon qui tient de la dentelle-arte povera et joue sur une notion d’équilibre instable; on sent bien qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que tout ce petit monde s’écroule...
Papillonnant avec les matériaux, Claude Lory présente aussi une série de statuettes en plâtre. Des autoportraits en pied, sac sur le dos, sans grand intérêt, il faut bien dire...
En revanche, ses Érotiques, fragments du corps humain réalisés en herbes séchées étonnent par leur poésie – l’intitulé de la série donne une petite idée de quelles parties du corps il s’agit… À ce travail tout en finesse répond la brutalité des Martyrs, supports en bois qui portent les stigmates de travaux effectués dans l’atelier de Claude Lory.
Univers ô combien différent que celui de Marie-Odile Biry-Fétique. Grands et petits formats, certains de la taille de cartes postales qu’elle se réapproprie justement par recouvrement, dans un dialogue de la peinture (sa peinture) et de la photographie. Un travail sur les paysages de Provence, les natures mortes, les tournesols, qui sollicite aussi des citations van-goghiennes… L’accrochage présent rappelle fortement celui de sa précédente exposition chez No Smoking.
Pas d’effet de surprise, donc, mais la confirmation d’un travail qui a atteint sa maturité, se rappelle des leçons de Cézanne, Monet, Van Gogh mais aussi des expressionnistes américains. Une belle intensité de la couleur au service d’une gravité du propos.
Jusqu’au 20 octobre, chez No Smoking, 19 rue Thiergarten. Du mercredi au samedi, 14 h à 18h.
par Serge Hartmann, publié le 23/09/2012 à 05:00

12 juillet 2012

Marie Odile Biry Fétique et Claude Loryle 21 septembre 2012

Ce matin-là, Marie-Odile Biry-Fétique nous a donné rendez-vous dans son atelier du Neudorf. Adossée au portail d'entrée, la peintre nous accueille dans un jardin verdoyant et sauvage, que nous traversons pour nous rendre dans un vaste espace éclairé dont le sol et lesmurs sont parsemés de dessins et de peintures, les uns plus colorés que les autres ;car, pour Marie-Odile Biry-Fétique, la peinture constitue, à chaque fois, une rencontreinédite avec la Couleur quiexprime, pour elle, la lumière changeante, le temps fugace,et qui confère à son oeuvre une sensibilité et une tonalité toutes particulières. La Couleur donne vie à ses paysages mouvementés, à ses séries d'allées, de tournesols et d'oiseaux ;elle fait pétiller le regard de Van Gogh que l'artiste aime à représenter, souvent, au coeur de ses toiles. Dans une étagère, on peut voir des ouvrages consacrés à Ingres, à Bonnard, à Manet et à Monet :autant de sources d'inspiration pour l'artiste qui se devinent dans son travail lorsqu'on évoque les sériesde Monet, la palette exaltée de Bonnard, Le Déjeuner sur l'herbe de Manet,les paysages sombres de Van Gogh à Auvers-sur-Oise... À l'image du jardin que nous avons traversé, l'atelier de Marie-Odile Biry-Fétiqueconstitue un univers foisonnant, reflet d'une créativité toujours à l'oeuvre et témoignageémouvant d'une peinture en quête d'espace et de liberté. CÉLINE SEIDLER-BAHOUGNE
le 21 septembre c'est le retour de Marie Odile Biry Fétique (présenté en 2004 et 2010) avec Claude Lory (présenté en 2001)

16 mai 2012

film du vernissage



On vous a vu au vernissage? Voici venu le temps du film...

prochainement concert de guitare classique.

jeudi 24 mai 2012
à 19H 30

Nora Gundersen (Norway),
&Valéry Burot (France)

15 mai 2012

Les paysages de Jean-Pierre Bertozzi et de François Réau


Strasbourg A la galerie No Smoking - Strasbourg Les paysages de Jean-Pierre Bertozzi et de François Réau
François Réau et Jean-Pierre Bertozzi. Photo DNA — Milan SzypurA

François Réau et Jean-Pierre Bertozzi. Photo DNA — Milan SzypurA
Avec des vues de la nature diversifiée, ces deux peintres sont entrés dans une maturité séduisante : Jean-Pierre Bertozzi et François Réau sont chez No Smoking.


Ces deux Parisiens s’ignoraient et c’est au salon des Réalités Nouvelles qu’ils ont été découverts par le galeriste. Le premier a étudié deux ans aux ateliers des Beaux-arts de la ville de Paris, le second, après l’école des Arts appliqués, s’était orienté vers la publicité.

Leur carrière artistique ne fut donc pas précoce. J-P Bertozzi, membre du comité du salon des Réalités Nouvelles depuis dix ans, y rencontra en 2009 François Réau qui peignait depuis 2004.

Peinte à l’acrylique avec des jus, des reprises, des rajouts, des repentirs, l’abstraction géométrisée de Jean-Pierre Bertozzi, aux titres poétiques, joue parfois avec les mots tels « Un temps péri », use aussi d’une gamme impressionniste quand « Ce fut un après-midi de mai en février ». Un trait bleu structure les panneaux d’un triptyque où il est question « D’une graine, de l’arbre, la fleur et l’herbe tendre ». Attiré par le paysage, il s’est lancé dans treize « Interprétation » que chacun peut admettre dans la globalité ou considérer un à un. Du grand format (65 x 162 cm) au plus petit (19 x 24 cm), tous ces tableaux attirent le regard par la construction rigoureuse, l’harmonie des couleurs et la poésie suggérée : « Illusion/désillusion : le voyage insensé ».

François Réau a exposé à Paris, Poitiers, Bordeaux et fut en résidence à La Ferté-Bernard près du Mans. Entre abstraction et figuration, il titre les œuvres de façon pertinente. Sur papier, à la mine de plomb il a réalisé deux « Penumbra » qui, par des entrelacs, des graffitis, créent une atmosphère bien nommée. Sur papier marouflé sur bois, il crée des effets crépusculaires incisant parfois la matière. Puis, au crayon, au brou de noix, à l’encre de Chine, des paysages s’évanouissent délicatement, « Fading away ». « En conversation avec Dionysos », l’artiste engage sur toile à l’acrylique, des échanges entre rose, rouge et noir en coulures expressives.

Jusqu’au 26 mai à la Galerie No Smoking, 19 rue Thiergarten à Strasbourg ; du mercredi au samedi, de 14 h à

3 mars 2012

Dagnogo et Miquel chez No Smoking Des vertus de l’assemblage

par S.H., publié le 03/03/2012 à 05:00

Strasbourg

Dagnogo et Miquel chez No Smoking Des vertus de l’assemblage

Gopal Dagnogo et Christian Miguel.    (Photo DNA – J.-C. Dorn)

Gopal Dagnogo et Christian Miguel. (Photo DNA – J.-C. Dorn)

Leurs travaux respectifs fonctionnent sur la mise en relation d’éléments disparates qui recomposent une réalité : Gopal Dagnogo et Christian Miquel sont chez No Smoking.



Leurs univers n’ont certes rien en commun. Leurs méthodes de travail n’en participent pas moins d’une même problématique : non pas interpréter le réel mais créer des œuvres qui font basculer le regard dans d’autres imaginaires.

À ce jeu-là, le Strasbourgeois Christian Miquel se révèle d’une efficacité assez redoutable. Ses assemblages (sculptures ? objets ?), réalisés à partir de pièces hétéroclites trouvées dans des vide-greniers et autres marchés aux puces, oscillent entre un onirisme à la Jules Verne et des visions dignes de récits d’heroïc fantasy.

Le thème du vaisseau est très présent, mais le sacré s’invite également dans cet imaginaire via un imposant Tabernacle dans lequel le regard se perd et dont les détails, réalisés avec une extrême méticulosité, expliquent pourquoi Christian Miquel produit peu des pièces. Tonalité plus expressive, « instantanéiste », pour le Franco-Ivoirien Gopal Dagnogo. Ses peintures revisitent la nature morte mais évacuent la nécessité du modèle puisque le peintre décide de lui-même ce qu’il va jeter sur la toile. D’où des télescopages improbables, comme cette commode Louis XV qui dialogue avec une paire de tongues. Des poules se révèlent assez persistantes, souvenir d’une enfance à Abidjan. « À la périphérie du centre-ville, les volailles s’y promenaient librement », indique l’artiste.

Des motifs imprimés, rappelant des papiers peints, coexistent également avec des fleurs traitées dans une liberté de touche qui va à l’essentiel.

À noter que Miquel et Dagnogo inaugurent une nouvelle série d’expositions en tandem chez No Smoking.

Jusqu’au 10 mars, 19 rue Thiergarten. Du mercredi au samedi, de 14 h à 18 h.

par S.H., publié le 03/03/2012 à 05:00


15 janvier 2012

Spectacle d’humour et de philosophie de Pierre Cleitman à Strasbourg

Spectacle d’humour et de philosophie

2 Conférences extravagantes de

Pierre Cleitman

le 27 et 28 janvier 2012


Entre le One man show humoristique et la Conférence traditionnelle, Pierre Cleitman invente un nouveau genre: la Conférence extravagante, mélange irrésistible de réflexions ultra-sérieuses et de divagations ultra-délirantes.

Sans jamais se départir d'un flegme busterkeatonien, Pierre Cleitman nous livre dans un tourbillon de mots l'essence de ses cogitations, aux confins du réel et de l'absurde, du probable et de l'incertain, de l'arithmétique et du dérisoire.

Spectacle le 27 et 28 janvier 2012

tarif entrée : 5 €

2 conférences: 8 €

Réservations: 03 88 32 60 83 (laissez un message)

L’AMOUR PLATONIQUE DANS LES TRAINS – durée 1h

présenté le vendredi 27 janvier à 19 h

Des wagons où règne la troublante euphorie des « transports » en commun. Si propice, on le sait, aux confidences, aux effusions, aux abandons en tous genres. Pour canaliser d’éventuels débordements, les trajectoires se sont faites rigoureuses, courbes et droites dessinées de main de géomètre. Et les horaires implacables, semblent exclure a priori toute espèce de fantaisie.

Le voyage en train, symbole d'exactitude et de rigueur, offre heureusement le temps de rêver et de s'aimer avec la rencontre toujours possible de l'inconnu créateur, et éventuellement pro-créateur

L'ÉSOTÉRISME DU "22 à ASNIÈRES" - durée 1h

présenté le samedi 28 janvier à 17 h

Le chef d'oeuvre de Fernand Raynaud est bien plus qu'un simple sketch. Au delà d'une description étonnamment prémonitoire des effets de la délocalisation des réseaux télécoms sur le moral du consommateur, c'est un véritable conte philosophique à vocation universelle qui nous est proposé. Au terme d'une analyse pour le moins téméraire, Pierre Cleitman met en lumière le contenu symbolique insoupçonné d'un grand classique du rire français.



Heures d'ouvertures de la galerie : du mardi au samedi de 14 à 18 H et sur rendez-vous.
Adresse : 19 rue thiergarten, 67000 Strasbourg- Tél. :03 88 32 60 83.

Accès: à 3 min à pied de la gare de Strasbourg •
En tram lignes A/D arrêt Gare Centrale
Parking; TGV Wodli ou Sainte Aurélie

27 novembre 2011

Foire d’art contemporain de Strasbourg St-art maintient le cap

par Serge Hartmann, publié le 25/11/2011

CULTURE Foire d’art contemporain de Strasbourg St-art maintient le cap

Quelque 27 000 visiteurs sont attendus sur les stands de St-art. Photo DNA - Jean-Christophe Dorn

Quelque 27 000 visiteurs sont attendus sur les stands de St-art. Photo DNA - Jean-Christophe Dorn

Dans un contexte économique peu engageant, la foire d’art contemporain de Strasbourg, qui ouvre ses portes aujourd’hui, parvient à préserver son plateau quand d’autres pronostiquaient un net recul.

C‘est un indicateur qui ne trompe pas. « Là où généralement des galeries s’engageaient de manière ferme et définitive à participer à la foire plusieurs mois à l’avance, la réponse ne nous parvient plus que dans la dernière ligne droite. On les sent bien plus prudentes », observe Philippe Meder, directeur de St-art.

« Ce n’est pas que l’intérêt pour l’art faiblisse aujourd’hui. Je le vois bien lors de mes expositions. Les visiteurs restent sensibles à la qualité des œuvres. Mais ils passent plus difficilement à l’acte d’achat. Je les comprends, avec toutes les informations anxiogènes dont nous sommes bombardés », réagit la galeriste strasbourgeoise Nicole Buck, qui a encore en mémoire la période faste de la fin des années 80, « quand les acheteurs se transformaient peu à peu en vrais collectionneurs ».

«Nous avons conservé les meilleures galeries»

Et que dire alors des galeries espagnoles et italiennes confrontées à des situations économiques autrement plus inquiétantes ? « La réaction n’est pas la même d’un pays à l’autre », remarque Patrick-Gilles Persin, directeur artistique de la foire. « Les Espagnols se démènent, cherchent à se montrer à l’étranger, prennent des risques financiers. C’est particulièrement le cas en Catalogne. Alors qu’au contraire les Italiens sont tétanisés, accrochés à leur rocher comme des bigorneaux. »

Ainsi verra-t-on huit galeries catalanes à St-art. Un chiffre cependant bien en dessous de celui de l’an dernier où l’Espagne caracolait en tête avec une vingtaine de galeries. «Mais nous avons conservé les meilleures », s’empresse d’affirmer Patrick-Gilles Persin. L’édition 2011, dont on pouvait craindre qu’elle affiche un recul, préserve toutefois ses positions.

« Pour nous, cette manifestation est un bébé auquel nous tenons énormément, notamment pour des raisons d’images », martèle Alain Weber, président de Strasbourg Événements, société organisatrice de St-art. Il en a suivi l’évolution avec attention depuis sa création et la considère, du haut de sa place de première foire d’art contemporain en région, comme « une pépite » – pépite dont le budget avoisine les 700.000 €.

Cet investissement se traduit par un plateau qui s’enrichit de quelques belles participations, à commencer par l’excellente galerie parisienne Jean Brolly (lire ci-dessous) et la galerie Bernard Jordan (Paris, Zurich, Berlin). Le galeriste strasbourgeois Yves Iffrig est en effet parvenu à les convaincre de participer à St-art – on lui doit aussi l’arrivée de l’éditeur Michael Woolworth au remarquable parcours professionnel. « Leur présence contribue faire monter le niveau de la foire», estime Yves Iffrig.

Recentrée sur « les fondamentaux de la foire que sont la vente et la rencontre entre des amateurs et des galeristes », affichant un habillage institutionnel plus light, St-art a rompu avec le cycle des capitales invitées (Budapest, Istanbul, Bucarest) dont la participation marchande s’était à chaque fois révélée décevante.

Mais elle revendique toujours son accessibilité, tant dans le domaine marchand que dans celui des esthétiques représentées. La fourchette des prix y oscille entre 1000 et 10.000 €. Avec l’une des propositions les moins chères (15 €) sur le stand de Georges-Michel Kahn qui flatte l’ego de l’acheteur en intégrant son photomaton dans des décors signés Ben, Jacques Bosser, Joël Duccoroy, Jérôme Mesnager ou Christophe Meyer. Œuvre d’art ou marketing ? Le débat reste ouvert.

Jusqu’au lundi 28 novembre au parc expo du Wacken. Tous les jours, de 11h à 20h ; 21h le vendredi, 19h le lundi. www.st-art.com

83

c’est le nombre de galeries participant à la 16 e édition de St-art, soit quatre de plus qu’en 2010. Elles sont majoritairement françaises (59) et l’Allemagne (5) demeure, au fil des ans, très sous-représenté

2 novembre 2011

Ma part des Anges


BONJOUR !!!!

Nous souhaiterions créer un petit événement dominical le dimanche 11 Décembre à 11H : concert de clôture Apéritif de votre exposition à la Galerie No Smoking, pour vos partenaires, invités et proches et les nôtres. Un « petit cadeau de Noel artistique » avant l’heure avec débat sur les anges.

Qu’en pensez-vous ????

Partagez l’info et venez nombreux !!!!

Récital-spectacle « Ma part des Anges »

Chant : Geneviève Charras, Piano : Christian Vidal

Avec des mélodies de Satie, Poulenc, Mozart, Chausson ou Franck, vous serez « aux anges » !!!!

Avec un petit zeste de chorégraphie !

Le Samedi 10 Décembre 18H

Dimanche 11 Décembre 11H : concert de clôture de l’exposition de La Biennale Internationale du verre 2011 « SiO²Nh²O Illuminations & Transitions »

Galerie « No Smoking »

19 rue Thiergarten -

STRASBOURG

Réservation : O3 88 25 74 96

16 octobre 2011

Biennale du verre de strasbourg 2011 a No Smoking




Kim Hyung-Jong est un artiste verrier contemporain qui brosse le portrait des problèmes de l'existence et de la fiction par le biais de scènes du quotidien. Il observe scrupuleusement et secrètement la vie dans nos métropoles contemporaines sans s'intégrer au paysage qu'il observe. Son regard est extérieur, il se positionne comme un visiteur ou un voyageur.
Son œuvre peut être perçue comme une forme de poésie métaphorique plutôt que comme une histoire à la narration bien délimitée et linéaire. Littéralement capturé dans le verre, le corps vide suggère le vide et la solitude de notre époque. Son ombre transparente dans son cadre carré est un sinistre autoportrait de l'homme moderne.

Son travail sur le verre engendre une image virtuelle, flottante. Une ombre de sa mémoire. La réalité n'existe pas dans son oeuvre et ne subsiste qu'autour d'elle. Il aborde le concept de dualité, de yin et de yang à travers un chevauchement d'images, des bribes de souvenirs et le paradoxe visuel de lumière et transparence. Les illusions créées par de splendides images urbaines ne sont qu'un mirage.
Les formes sont coupées à l'aide d'une technique de "water jet" (littéralement, de jet d'eau) et composent un assemblage de verre, de vide et de lumière. Certaines fois son travail se limite à un visage vu de

profil ou à la forme voûtée d'une silhouette solitaire. D'autres fois ce sont des montages plus complexes reposant sur une imagerie à part entière où le vide et l'ombre décrivent diverses scènes banales telle qu'un portrait de famille (brisée?), des êtres assis côte-à-côte mais clairement déconnectés les uns des autres.
L'anonymat créé par Kim Hyung-Jong est un miroir reflétant aussi bien l'époque que l'individu.

15 octobre 2011

Fini de jouer la presse...


le 15/10/2011 02:01

strasbourg / Chez No Smoking

Fini de jouer !

La création comme un jeu ? Anémone de Blicquy et Gérarld Wagner en sifflent la fin de partie pour une épiphanie de l’image traversée par le thème de la fragilité de la vie mais aussi de son irremplaçable beauté.

Anémone de Blicquy et Gérald Wagner.   (Photo DNA-Christian Lutz-Sorg)

Ce n’est pas la vie, mais son simulacre. Des animaux empaillés qu’elle est allée photographier dans les réserves du musée zoologique de Strasbourg, Anémone de Blicquy fait des icônes belles et tristes qui se liraient comme des Vanités un peu étranges.

On y retrouve le chatoiement coloré des oiseaux, l’élégance figée d’un daim ou d’une biche. Mais à chaque fois, le sujet s’inscrit dans des mises en scène inattendues, apparaissant à travers une bâche transparente qui rappellerait le linceul ou la house mortuaire.

Anémone de Blicquy se défend de toute tentation d’explorer le morbide et, en effet, cette « inquiétante étrangeté » tisserait davantage des liens en direction d’un imaginaire de contes de fées.

« Ce qui m’intéresse, c’est cette ambiguïté entre l’horreur et le merveilleux », dit-elle. Une autre série Les Extraterrestres sont des connards chemine ainsi sur des notions assez proches – le masque, l’étouffement, l’inattendu…

De Gérald Wagner, on a déjà eu l’occasion dans ces colonnes d’exprimer toute l’admiration pour un travail qui interroge toujours d’une façon singulière notre rapport à l’image, à l’art, à la peinture, à un lieu…

Une variété de pistes exprimées dans la finesse et une élégante ironie pourtant traversée d’une belle gravité. Sur du papier aquarelle tendu sur un mini-châssis, Gérald Wagner revisite par la simple perforation d’une aiguille, des icônes banales de notre société bombardée d’images. De ces archétypes résultent de petits tableaux qui tiennent, de par leur jouissance intime, d’un cabinet de curiosités postmoderne. Qui nous murmure à l’oreille : « Encore envie de jouer ? »

S.H.

Jusqu’au 5 novembre, chez No Smoking, 19 rue Thiergarten. Du mercredi au samedi, de 14 h à 18 h.

______________________________________________________________________

Paru dans les AFFICHES MONITEUR par ONDINE



FINI DE JOUER !

Gérald Wagner et Anémone de Blicquy à la galerie No Smoking


Il était une fois, une forêt d’images…

Il était une fois, des symboles et des corps…

Il était une fois, un désir d’être…

Mais…Quelle réalité dans tout ça ?!

…Allons… « Fini de jouer ! ».



« Fini de jouer ! » est le titre choisi pour l’exposition proposée en ce moment à la galerie No Smoking réunissant les artistes Anémone de Blicquy et Gérald Wagner.

L’un en développant par le biais d’un papier de 300 grammes d’épaisseur, une recherche sur le vide et la lumière, et la seconde explorant la mise en scène de l’image en photographie et par des créations de vidéos-poèmes, tous deux content la même histoire : la métamorphose de notre société contemporaine en perte de repères.

A la lisière de l’horreur et du merveilleux, du symbole rattaché jusque-là à une valeur sociale et redevenu simple image à laquelle on a rendu la beauté originelle, la vie, sous toutes ses formes, qu'il s'agisse d'objets créés par l'homme, d'animaux, vivants ou morts, tout ce qui existe, est vu, à nouveau, à la naissance du premier regard.

Ce regard devant l'objet quotidien est comparable à une décision philosophique, une prise de position devant un monde dé-spiritualisé.

Pour Gérald Wagner, il s'est agi de dématérialiser l'image, l'image représentant des symboles de notre société assoiffée de pouvoir et d'argent, comme le dollar, la couronne, ou de reprendre des objets traditionnellement représentés à travers la thématique des vanités dans l'Histoire de l'Art comme les instruments scientifiques, (lunettes astrales, globes, crânes etc...) ou encore des animaux symbolisant le caractère éphémère de notre vie sur terre comme le sphinx à tête de mort (papillon de nuit portant le dessin d'un crâne sur son abdomen).

Ces images remises au monde sur la table rase du plasticien, paraissent comme inversées, les négatifs neutres ou les négations des symboles vides tels que la société les avait métamorphosés; car G. Wagner ne les dessine pas, ne les recopie pas, il use d'un patron et pique comme s'il les brodait, mais à la force de coups de poinçons, les points constellés par les lignes d'un dessin invisible, la nouvelle image que la lumière laissera deviner.

Ces images nées une seconde fois de leur vide, vidées de leurs significations éteintes ou mortes, noyées dans notre société faiseuse d'images, sortent de leur absence, et mettent au monde un nouveau sens, se détachant en se retirant de la matière, rompant ainsi avec la matérialité puisque le dessin est éliminé, peut-être purifié par le vide, créant une ouverture se frayant dans le papier, un passage pour la vie et la lumière.

Y-a-t-il une signification chrétienne à voir dans ce chemin épineux où la douleur suggérée du papier percé de trous rappellerait celle de la peau d'un corps christique symbolique mise à l'épreuve pour atteindre à la lumière ?

Il y a en tout cas, un désir sensible de retrouver les valeurs simples, la nostalgie d'un regard poétique ou spirituel sur le monde.

Nouvelles icônes, ces petits formats encadrés de noir dont on a retiré ce qui limitait l'image, sa ligne dessinée, s'élèvent, hors des lignes et frontières mentales du monde, vers une sphère céleste atemporelle, universelle.

Les images se sont laissées profaner pour laisser voir un invisible, une signification dansante, une élégance loin de la pesanteur à laquelle on les avait associées jusqu'à présent.

D'autres images, plus grandes (100/130 cm), sont enroulées sur elles-mêmes comme des papyrus et tournoient, immobiles, avec élégance dans la lumière : squelette, arbre mort, ou système nerveux du corps humain.

Les photographies couleur d'Anémone de Blicquy, quant à elles, redonnent vie aux corps entreposés des animaux des réserves du musée zoologique de Strasbourg.

Visibles par transparence à travers les sacs où on les garde enfermés, les animaux retrouvent des expression d'animaux en fuite dont on a soudain arrêté la course, ils sont habillés comme des princes, vêtus de linceuls sales, de lumières tristes...Ils semblent tantôt sortis d'un conte de fée ou tirés hors d'une histoire d'horreur.

Ces atmosphères fantastiques que dégagent ces images de mort, nous glacent le sang comme ils nous ravissent_ils créent le chemin de la vie à la mort pour l'inverser à nouveau, encore et encore...

La transparence des sacs de conservation des animaux du musée, les perforations du papier laissant passer la lumière, tendent le même miroir, devant le même constat d'un monde en crise où pourtant, l'on ne cesse de continuer à jouer.

Quelles seront les valeurs de demain ? Où en sommes-nous de notre rapport à Dieu ? Donc aux hommes, à la terre...?

Alors, on joue encore ?!

L'illusion et la fuite en avant se marièrent et firent ensemble beaucoup d'images.

Fin ?



Ondine

(« Fini de jouer ! » à la galerie No Smoking, 19, rue Thiergarten à Strabourg jusqu'au 5 novembre 2011)


Patrick Bailly-Maître-Grand à la Filature à Mulhouse. (-)

Patrick Bailly-Maître-Grand à la Filature à Mulhouse. (-)

Notez l'article

MULHOUSE BMG et Demaison

Jusqu’au 18 décembre. Incursion mulhousienne des photographes Strasbourgeois Patrick Bailly-Maître-Grand et Laurence Demaison qui exposent, pour la première fois ensemble, leurs travaux récents ou anciens à la Filature. En écho, une installation vidéo de Robert Cahen, L’Eau qui tombe. À la Filature, du mardi au samedi, 11h à 18h30 ; dimanche, 14h à 18h.

STRASBOURG Avec Central Vapeur

Jusqu’au 30 octobre. Collectif engagé dans une vision dynamique de l’illustration, Central Vapeur organise un Salon des Indépendants. Rencontres avec des éditeurs et des illustrateurs belges et français. Démonstrations d’ateliers de gravure ou de sérigraphie. Invitation est faite à venir avec ses fanzines ! Au Hall des Chars, 10 rue du Hohwald. De 14h à 0h30, samedi 28, et de 14h à 19h, dimanche 29. www.halldeschars.eu

Anémone et Gérald

Jusqu’au 5 novembre. Anémone de Blicquy avec ses photographies et Gérald Wagner avec ses papiers d’aquarelle perforés à l’aiguille nous invitent à une épiphanie de l’image. Chez No Smoking, 19 rue Thiergarten. Du mercredi au samedi, de 14h à 19h.

L’Europe des esprits

Jusqu’’au 12 février. Exposition qui fait événement : en 500 œuvres étalées de 1750 à 1950, un panorama d’une Europe fascinée par l’occulte. Au MAMCS. Billet valable pour deux visites successives. www.musees.strasbourg.eu